En hommage à Fatah : une amitié inoubliable
La vie réserve parfois des rencontres inattendues, et certaines d’entre elles laissent une empreinte indélébile dans nos cœurs. Fatah était l’un de ces amis qui, bien que sa présence ait été courte, a eu un impact profond et durable sur ma vie.
Je l’ai rencontré en 2009, grâce à mon frère, mais c’est en janvier 2010 que notre véritable amitié a débuté. Nous avons partagé de nombreux moments ensemble, souvent marqués par sa générosité sans limite et son désir constant d’aider les autres. Fatah était un homme qui rendait service sans attendre de retour, prêt à faire des kilomètres pour un simple geste de soutien. Sa fidélité, sa loyauté et son humanité étaient remarquables, et c’est ce qui m’a toujours attiré chez lui.
Un souvenir particulier me revient souvent à l’esprit, un moment simple mais symbolique : une nuit, alors que nous rentrions d’une soirée, la chanson D’aventure en aventure de Serge Lama passait à la radio. Nous ne l'avions pas choisie, mais ce moment est resté gravé en moi, comme une sorte de signature de notre amitié. Chaque fois que j’entends cette chanson, je pense à lui.
Mais, comme parfois dans la vie, nos chemins se sont séparés, et notre dernière rencontre fut marquée par une dispute. Après cet incident, nous ne nous sommes jamais retrouvés, et ce silence qui a suivi me hante encore.
C’est avec un choc profond que j’ai appris sa disparition en avril 2024, en entendant son prénom à la télévision. Il avait été tué tragiquement par un acte de violence, et c’est un coup dur que j’ai appris sans pouvoir être préparé. J’ai passé les heures qui ont suivi à me remémorer nos moments partagés, à ressentir la douleur de sa perte et à prendre conscience de l’importance qu’il avait dans ma vie.
Ce qui m’a réconforté, c’est de savoir qu’il vivait pleinement sa vie, qu’il était heureux, qu’il allait se marier et qu’il avait trouvé l’amour. Il avait remonté la pente après des années difficiles et s’était trouvé une place dans le monde. Cela me console un peu, bien que la tristesse de sa disparition soit toujours là.
Bien que je n’aie pas pu assister à ses funérailles, je sais qu’il repose maintenant auprès de sa mère, en Corse. Et même si j’ai perdu tout contact avec sa famille, Fatah reste gravé dans mon cœur, comme l’amitié la plus sincère que j’aie jamais connue.
Cette amitié, aussi courte ait-elle été, restera pour moi un souvenir précieux, une leçon de générosité et de fidélité. Parfois, la nostalgie me submerge, mais je sais que rien ni personne ne pourra jamais remplacer ce lien fort que nous avons partagé.
À toi, Fatah, mon ami.
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